L’Ascabafoot face aux défis du développement du baby-foot au Cameroun - Allez Les Lions
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L’Ascabafoot face aux défis du développement du baby-foot au Cameroun

Il y a quelques jours, du 28 juin au 3 juillet dernier, le palais des sports de Beaulieu accueillait la Coupe du Monde de baby-foot organisée par la Fédération Internationale de Football de Table (ITSF). Près de 1000 athlètes issus de 45 pays étaient conviés à l’évènement. Si des stars de la discipline comme l’Américain Tony Spredeman ou l’Autrichienne Verena Rohrer étaient de la partie, le Cameroun était également représenté par deux basfistes. Une première ! Armand Abdou Bouba a disputé le simple, le double monsieur et double classique tandis que Jules Epotié, le capitaine, était uniquement en lice pour les épreuves de double. Il faut noter que ce dernier est également le président de l’association et a dû se substituer aux joueurs dans l’impossibilité de se déplacer par manque de moyens. En outre, le Pr. François Wassouni, Marina Ahibe, Nathalie Zendong et Amélie Ofakem composaient le staff technique et l’encadrement de la délégation.

Le Cameroun avait hérité d’adversaires très relevé notamment l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Italie, l’Argentine ou encore Canada, qui figurent parmi les favoris de la compétition. Malheureusement, le Cameroun n’a pu franchir le premier tour dans aucune des deux épreuves mais l’essentiel était ailleurs : prendre de l’expérience. La découverte de nouveaux styles de jeu et de tables professionnelles jamais explorés auparavant ont été une grande révélation pour les athlètes présents sur place. Ces derniers ont même reçu les félicitations de leurs adversaires, agréablement surpris par le potentiel malgré les conditions difficiles, et le tout, devant 10 milles spectateurs. Nos participants ont pu constater le fossé qui les séparait du très haut niveau et apprendre auprès des meilleurs pour préparer sereinement l’avenir. Il faut dire qu’au Cameroun, le baby-foot, en tant que discipline, n’en est qu’à ses balbutiements. Nombreux sont ceux qui le considèrent encore comme un simple loisir. Une conception à laquelle l’Association Sportive Camerounaise de Babyfoot (Ascabafoot) tente de mettre un point d’honneur.

La sélection des joueurs participant au Mondial
Malgré les problèmes administratifs rencontrés, l’Ascabafoot a mis tout en œuvre pour disposer de la meilleure équipe possible à la Coupe du Monde. Après des compétitions régionales faisant office de premières sélections, un tournoi national a été organisé à Ebolowa au Paul Biya square en décembre dernier. Les meilleurs de ce tournoi étaient automatiquement qualifiés pour les mondiaux de 2022. Des sélections supplémentaires ont eu lieu lors des tournois de Yaoundé dans différentes catégories afin de prendre les meilleurs nous explique Alain Eyike, brand advisor de l’association.

Des difficultés qui freinent le développement de la discipline

Si la sélection des joueurs a bien eu lieu sur le plan national, l’Ascabafoot a dû faire face à de nombreuses difficultés. La préparation a été compliquée en raison du manque de moyens logistique et financiers auxquels ont fait face les acteurs, ce qui rendait les regroupements laborieux. Pas la meilleure façon de se préparer. Au niveau du matériel en lui-même, le Cameroun ne dispose pas encore de tables professionnelles de Babyfoot au Cameroun et les espaces dédiés à la pratique professionnelle restent en rares. Au-delà de ça, les joueurs camerounais ont été confrontés à l’épineux problème de visas, qui ont été refusés à la majorité de la délégation. Pour ceux qui ont la chance de l’obtenir, le voyage était totalement autofinancé par chacun des membres de la délégation, ultime frein à la participation à un Mondial attendu. Par conséquent, les effectifs ont été essentiellement composés de binationaux et de deux athlètes qui avaient pu prendre en charge leur voyage en partant du Cameroun. Malgré les multiples sollicitations auprès du Ministère des Sports et autres autorités administratives pour l’accompagner, l’Ascabafoot n’a pas pu obtenir le moindre soutien et à dû faire avec ses propres moyens. « Nous sommes allés à la coupe du monde pour porter haut le drapeau du Cameroun. Nous étions plus en formation qu’en compétition. Nous avons vu et appris beaucoup de choses. Nous allons tout faire pour les appliquer ici et devenir meilleurs. L’objectif étant qu’à la prochaine coupe du monde dans deux ans, nous faisions sensation par nos résultats. Le baby-foot au Cameroun sera connu et reconnu en tant que sport. Nous serons accompagnés ! Ça, on en est sûr » nous confie un Alain Eyike très optimiste pour l’avenir.

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