
Les choses se corsent au sein de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). Après Donald Ngamenie et Joseph Feutcheu qui avaient poussé un coup de gueule contre l’exécutif en place, c’est autour de Njalla Quan de vider son sac. L’actuel quatrième vice président de l’instance faîtière tire à boulets rouges dans une publication Facebook.
Pour commencer, il déplore la situation que traverse actuellement le football camerounais, qui selon lui est « dans sa phase la plus sombre de tous les temps, en contraste frappant avec les espoirs et les aspirations des élections de 11 décembre 2022 apporté ». Il ajoute ne plus se reconnaitre dans le management de cette FECAFOOT et insiste sur le fait qu’il est victime « de menaces de mort, de discrimination, de mépris absolu, de traitements inhumains et bien d’autres de la part d’employés, de cadres et d’autres parties prenantes ». Njalla Quan insiste sur le fait qu’à plusieurs reprises il a fait appel à Samuel Eto’o sur les scandales et problèmes que rencontrent notre football mais que celui-ci a décidé de faire la sourde oreille. Pire, selon lui, il a été exposé par ses pairs.
Toutes ces animosités entre les deux hommes auraient débuté après que Quan soit resté en contact avec Joseph Feutcheu, qui avait également fustigé la direction actuelle de la FECAFOOT avant de démissionner de son poste de membre du comité exécutif. Quan dément au passage la rumeur selon laquelle il aurait reçu un chèque de 80 millions de FCFA pour avoir conduit une délégation au Qatar lors de la Coupe du Monde 2022.
En outre, le président de la Njalla Quan Sports Academy s’insurge contre l’arbitrage auquel son club a fait face mercredi dernier contre Kumba City FC à l’occasion des playoffs de la région du Sud Ouest « le 28 juin 2023, nous avons assisté à l’arbitrage le plus scandaleux de l’histoire du football camerounais et peut-être dans le football mondial, comme l’équipe que je possède ; L’académie des sports Njalla Quan de Limbe a fait souffrir ma supposée déloyauté envers le « grand et tout puissant » président de la FECAFOOT. Lors de notre match aller des demi-finales des éliminatoires de la South West Regional League contre le Kumba City FC, mon équipe innocente composée de joueurs très prometteurs, avec une moyenne d’âge de seulement 19 ans, a reçu 5 cartons rouges, 6 cartons jaunes et 3 pénalties contre nous. Nous avons fini par perdre juste 1-0 malgré ce braquage en plein jour orchestré par des criminels sans cœur qui dirigent notre football et proches alliés du Président de la FECAFOOT. Comme on l’a vu sur les réseaux sociaux avant le match, des alertes de plans visant à frustrer mon équipe à cause de mon apparente déloyauté envers le président ont été rendues publiques. En prévision de ce qui allait arriver, j’ai invité mon collègue du comité exécutif qui est à la tête de l’arbitrage au Cameroun à venir constater le scandale qui se préparait. Étonnamment, ce monsieur m’a envoyé un message WhatsApp 5 minutes avant le match, me disant que son véhicule a été cambriolé dans la nuit et qu’il ne pourra pas assister au match ! Ouah!!! Est-il un complice impuissant ou une victime honnête ? »
En ce qui concerne les menaces de mort sur sa personne, elles ont selon lui commencé après qu’il ait demandé au directeur du marketing et de la communication des détails sur les contrats liant la FECAFOOT à ses sponsors notamment la résiliation avec le Coq du Sportif. Une demande qui a été formulée non seulement en sa qualité de Vice Président mais aussi de Responsable de la Commission Marketing et Promotion Médias de la FECAFOOT. Il a été éconduit sans ménagement.
Enfin, il invite la FIFA, la CAF et surtout le gouvernement camerounais à se pencher sur le fédération avant qu’elle ne sombre totalement, le tout en indiquant « la preuve complète de tous les points que j’ai soulevés dans la lettre désormais ouverte au président ainsi que ce message explicatif, en particulier le rôle joué par différentes personnes au sein de l’écosystème du football camerounais, seront libérées par les personnes a qui j’ai remis ces informations et qui ont reçu l’ordre d’agir au cas où ma sécurité serait gravement compromise. »
Ci-dessous la lettre que Njalla Quan a envoyé à Samuel Eto’o le 20 juin dernier.
