Titulaire lors du dernier match des Lions indomptables en amical face au Mexique, Olivier Mbaizo s’est livré lors d’une interview accordée à footazimuts.com sur son actualité en club et en sélection nationale. Le latéral droit de Philadelphia Union en MLS s’est longuement étalé sur les péripéties de sa relation avec l’équipe nationale du Cameroun. Il a notamment évoqué la concurrence saine au poste d’arrière droit avec la nouvelle génération qui monte en puissance et le match décisif du Cameroun face au Burundi de septembre. Ci-dessous, la quintessence de l’entretien réalisé par notre confrère Yves Tchamadeu :
Avec la sélection nationale Est-ce que le fait qu’on t’a rappelé pour le dernier stage (match amical face au mexique) t’a soulagé après avoir été absent en mars ?
C’est toujours un privilège et un plaisir d’être en sélection. Ça représente beaucoup pour moi, d’avoir l’occasion de défendre les couleurs de mon pays. Le sélectionneur fait ses choix. Quand on est appelé on se donne à 200%. Quand on n’est pas appelé, on est les premiers supporters.
Comment tu t’es senti durant ce match? Y avait-il une pression particulière pour toi, vu le contexte (le fait de porter le maillot des lions pour un match dans ton pays de résidence ?
Pression particulière, non! Mais envie de bien faire, oui! Défendre les couleurs de son pays est un honneur. Quand on est sur le terrain, on est comme des soldats. On mouille le maillot. Pour ce match en particulier, j’étais heureux d’avoir commencé surtout que le match se jouait aux États Unis. Dommage que je me sois blessé.
Comment tu vis la concurrence à ton poste en sélection avec FAI Collins, sans oublier tous les nouveaux (Bokele, Enzo Tchato ,etc.) qui toquent à la porte de la sélection?
Les Lions Indomptables sont comme une famille de guerriers. La concurrence est saine. C’est vrai qu’il y a des jeunes qui arrivent. Ça nous met la pression. Une bonne pression. La pression de progresser et de ne pas s’endormir sur les lauriers.
Depuis quelques temps, on n’a pas encore retrouvé le Mbaizo de Philadelphie en sélection nationale,celui qui enchaine des passes décisives, enchaîne des grosses performances,qu’est ce qui coince? L’environnement ou alors une légère pression supplémentaire du maillot national ?
Jouer en club n’est pas pareil que jouer en sélection. En club, on a le temps de répéter ses gammes. En sélection, on arrive et on a juste quelques jours pour mettre en place la stratégie qu’on va déployer lors du match à venir. En plus, pour monter en puissance, il faut enchaîner des matchs. Ça viendra. Je suis confiant.
Nous sommes à 6 mois de la plus grande fête du football africain (CAN en Côte d’Ivoire) et nous avons un match à pression à Yaoundé lors de la dernière journée des éliminatoires face au Burundi. Etes-vous serein après le faux lors de la double confrontation face à la Namibie ?
Contre la Namibie, nous avons été mauvais. Très mauvais, et nous en sommes tous conscients. Nous sommes déterminés à laver cet affront à domicile contre le Burundi. Nous sommes plutôt sereins. Nous allons travailler dur pour être présents en Cote d’Ivoire en janvier. Une Coupe d’Afrique sans le Cameroun, ce n’est même pas imaginable.
De la Fundesport à l’Union de Douala en passant par Feeling Académie de douala, il y a encore quelques années, à la Coupe du monde 2022 au Qatar. Est-ce qu’il n’y a pas de quoi se rejouir de son parcours jusqu’ici ?
Quand on sait comment c’est difficile d’être footballeur professionnel et même quand on réussit à l’être il faut pouvoir jouer. Ce n’est pas évident. Quand je vois à quel niveau je suis aujourd’hui, je rends grâce à Dieu. Le chemin parcouru me réjouit. Je sais que je dois encore progresser et je travaille dur chaque jour pour celà.
Pour sortir, un championnat de rêve et un club de rêve d’enfance ou vous aimerez jouer avant la fin de votre carrière ?
Le club de rêve où j’aimerais jouer c’est celui où on va me respecter, me donner du temps de jeu et aussi beaucoup d’argent (rires). Je jouerai là où Dieu m’enverra.