Sur la route de la Coupe du monde 2022, les éliminatoires de la Can 2023 sont pour les Lions une occasion de se reconstruire. Une tâche ardue.
La route vers la Can 2023 a démarré pour les Lions indomptables par un match laborieux face aux Hirondelles à Dar Es Salaam. Avec quelques interrogations à cinq mois de la Coupe du monde. Fini les célébrations de la qualification pour le Mondial qatari, place aux prochaines échéances, qui arrivent très vite.
La 9 juin dans la capitale tanzanienne, (le Burundi n’ayant pas de stade homologué par la Caf), le Cameroun a battu (1-0) la modeste équipe du Burundi, 141ème au classement Fifa. Une victoire dans un match sans relief arraché sur un subtil coup franc de Toko Ekambi, à la 30ème minute. Si les Lions ont paru fatigués, émoussés, il est difficile de trouver les mots justes pour justifier la piètre prestation des Lions.
Bien évidemment, le fait qu’il s’agisse de la fin de saison a son importance, lorsque l’on prend en compte le lourd calendrier auquel certains joueurs ont été confrontés : Ngadeu Ngadjui, Karl Toko Ekambi, Nouhou Tolo, Moumi Ngamaleu. Ceci atténue forcément les circonstances du contenu proposé. Mais n’était-ce donc pas une opportunité de réaliser une rotation afin d’expérimenter de nouvelles options ?
La qualification pour la Coupe du monde a permis à Rigobert Song d’être renforcé dans ces certitudes avec une option de jeu en 4-3-3, et une autre en 4-2-3-1, avec Choupo-Moting positionné en soutien de l’attaquant de pointe, utilisé lors du match retour du barrage face à l’Algérie. Toutefois, le domaine dans lequel le sélectionneur des Lions indomptables doit encore avoir des manques à combler concerne les solutions de rechange presque à tous les postes, notamment en charnière centrale, d’arrière latéral droit et de milieux offensifs.
La dépendance envers l’arrière droit Fai Collins devient une sérieuse interrogation pour la sélection nationale. Sacha Boey, le jeune latéral de Galatasaray, très prometteur, plusieurs fois présélectionné, n’a jamais rejoint la tanière. Ce qui reste un véritable mystère. Dans l’animation offensive, les négociations avec les binationaux talentueux (Adrien Tameze et Bryan Mbeumo) doivent se poursuivre.
La charnière centrale des Lions, avec un Ngadeu Ngadjui souvent fébrile et son remplaçant Duplexe Tchamba, qui ne donne guère satisfaction, rappelle également qu’il y a un gros travail à accomplir dans ce sens. Si Joël Matip ne peut revenir, le Franco-camerounais Evan Ndicka reste une solution très crédible. L’équilibre entre la préservation de la bonne vie de groupe et les performances individuelles de chaque joueur est essentiel, chaque élément doit avoir la capacité de répondre présent si le besoin s’en ressent.
Alors que les dates internationales s’étendaient du 30 mai au 14 juin, avec la rencontre annulée face au Kenya, le Cameroun avait l’opportunité de disputer un voire deux matchs amicaux, même avec une équipe remaniée. Le calendrier international n’offrant plus que la fenêtre du mois de septembre, la Fecafoot doit travailler d’arrache-pied pour trouver des sparring-partners de choix pour sa sélection nationale, afin de bien peaufiner sa reconstruction.