Le Directeur technique national de l’athlétisme a accordé un entretien à Cameroon tribune. Pour lui, le fichier des athlètes est à reconstruire.
Récemment aux championnats d’Afrique d’athlétisme, le Cameroun a obtenu trois médailles. Faut-il envisager l’avenir avec sérénité ?
La relève est assurée depuis le championnat d’Afrique à Asaba au Nigeria en 2018. Le Cameroun nous avait permis d’emmener 22 athlètes dont la plupart n’avait jamais participé à une compétition internationale. C’est de cette cuvée que nous avons retenu ceux qui sont partis dernièrement en Ile Maurice.
A Asaba, le Cameroun avait glané une médaille avec Abessolo Evina. En 2022, nous ramenons trois médailles. Il y a de quoi être satisfait de cette relève. Toutefois, nous allons continuer à encadrer les U17 et les U18, qui sont dans l’antichambre de la sélection nationale pour qu’ils rejoignent progressivement la tanière des Lions de l’athlétisme.
Existe-t-il des disciplines dans lesquelles il existe un fort potentiel chez les athlètes ?
Au regard de tout ce que nous engrangeons comme médailles, les sauts et les lancers se taillent la part du lion. Auriol Dogmo est devenue récemment championne du monde en salle de lancer de poids. Françoise Mbango est double médaillée olympique au triple saut. On a Takougoum, qui est sur la rampe de lancement.
Donc, ces disciplines sont à fort potentiel pour le Cameroun. Quand on reste sur les sept dernières années, ce sont les sauts, qui ont permis au Cameroun d’avoir un certain nombre de médailles. A côté des sauts et des lancers, les courses ne sont pas en reste.
Rencontrez-vous des difficultés particulières dans le cadre de la reconstruction du fichier des athlètes ?
Le problème le plus épineux que nous avons à la Fédération camerounaise de l’athlétisme est celui relatif à la reconstruction du fichier des athlètes. Pour qu’un athlète participe à une compétition, il faut qu’il y ait son âge avec tous les paramètres requis par rapport à son identification. Les athlètes savent que s’ils entrent dans une compétition internationale avec un certain âge, ils seront fichés jusqu’à la fin.
Surtout que beaucoup de ces enfants se retrouvent avec plusieurs âges. C’est un phénomène qui nous rattrape. L’année dernière, un athlète a participé à quatre meetings interclubs avec quatre âges différents. Ça pose un problème réel. Nous avons profité du confinement lié au Covid-19 pour revisiter les résultats de 2003 à 2020. Ils sont époustouflants en termes de changement d’âge des athlètes. Nous essayons de recadrer cela. La reconstitution des fichiers est faite à 90%.
Il faut dire que toutes les disciplines athlétiques qui existent au niveau de la Word athletics, le Cameroun, jadis on a eu des records dans toutes ces disciplines. Il est question de ramener toutes ces disciplines dans notre organisation du championnat pour que nous ayons une base assez large en termes de chances de médailles pour les compétitions futures.
