Il est bien loin le temps où Mireille Tchengang était considéré comme une figure montante de notre football. Celle qui était censé incarner le futur de notre équipe nationale féminine s’est brulé les ailes. Sa signature il y a quelques jours au FC Roubaix, en troisième division française, confirme cet état de fait.
De belles prestations avec les équipes de jeunes du PSG
En 2017, à 16 ans, Mireille Tchengang débarque au Paris Saint-Germain. Ses belles prestations la conduisent directement chez les U19 féminines du club. Pendant deux ans, elle se met dans le bain avant de compléter exploser. Sa saison la plus accomplie arrivera en 2019, juste avant la pandémie de COVID-19. Lors de cet exercice, elle fait partie des pièces maitresses du rouleau compresseur parisien, qui écrase tout sur son passage. Tchengang est alors très appréciée pour sa polyvalence. Elle arrive à évoluer aussi bien en défense, qu’au milieu de terrain. Son entraineur se paye même le luxe de la faire jouer ailier en fonction de la physionomie du match. C’est donc logiquement que l’équipe parisienne remporte le challenge national en U19 cette année là.
Ses performances ne sont pas restées sous silence puisqu’en février 2020, Alain Djeumfa, sélectionneur des Lionnes, fait appel à elle pour les éliminatoires des Jeux Olympiques Tokyo 2020. Néanmoins, elle ne connait pas sa première sélection avec le vert rouge jaune.
En fin de saison, Mireille Tchengang est nominé pour le titre de titis du psg de l’année en U19. Elle continuera sur sa lancée la saison suivante, en étant aux portes de l’équipe première. Au final, son club formateur ne lui propose pas de contrat professionnel et elle décide donc de quitter le club malgré avoir été annoncé comme une figure montante.
La régression fulgurante
En juillet 2021, Mireille Tchengang débarque donc à Soyaux, club de première division française. Elle y signe au passage son premier contrat professionnel avec pour objectif de s’imposer.
On se dit qu’elle donc pleinement exprimé son talent dans l’élite mais on va vite déchanter. Elle ne jouera que quatre matchs pour une quinzaine de minutes au total. Elle n’aura pas convaincu le staff technique qui ne la convoquera pas la majeure partie de la saison. Cinq mois après sa signature, le club annonce son départ, et celui de quatre autres joueuses, sans pour autant fournir plus d’explication. Selon Sud Ouest, certaines joueuses n’avaient pas le niveau de la D1 Arkéma, conjugué à cela la pression de la DNCG (Direction Nationale pour le Contrôle de Gestion) qui exigeait au club de réduire sa masse salariale. Un mois plus tard, elle s’engage à Thonon Evian Grand Genève, en deuxième division française. Elle se relance et parvient à enchainer, en étant crédité de bonnes performances. Mais l’histoire se répète. Malgré un temps de jeu plus conséquent avec dix titularisations sur la deuxième partie de saison, elle quitte le club qui termine 5ème de sa poule six mois plus tard pour signer au CA Paris, toujours au second échelon. Avec la formation parisienne, elle disputera 19 matchs avec un but au compteur. Depuis quelques jours, elle est pensionnaire du FC Roubaix Wervicq, cette fois-ci en troisième division française.
Rien ne va plus. Depuis son départ du PSG, elle a connu quatre clubs en deux ans mais est surtout passée de la première à la troisième division. Des promesses et du potentiel qu’elle n’a pas su concrétiser pour l’instant. Le problème se situerait peut-être ailleurs ? Des problèmes de discipline sont notamment évoqués par ses anciens encadreurs. Quoi qu’il en soit, il ne faut pas oublier qu’elle n’a que 20 ans et peut donc encore remonter la pente. C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Son désir de retrouver les Lionnes indomptables exprimé à notre rédaction en 2021 semblent bien loin pour l’instant.
