Après les deux défaites en matchs amicaux du Cameroun, (0-2), face à l’Ouzbékistan, et (0-1) devant la Corée du Sud, l’heure du bilan est arrivée. Les revenants (Nkoulou, Mandjeck) et Ngamaleu ont été décevants. Tout comme Nouhou Tolo.
Parmi les joueurs qui devaient faire leurs preuves, certains ont perdu des points lors de ce stage. Titulaires face à l’Ouzbékistan le 23 septembre et ce mardi face à la Corée du Sud, pour Nicolas Nkoulou, Moumi Ngamaleu et Georges Mandjeck, seulement face aux Loups Blancs, ils n’ont pas franchement convaincu.
De retour en sélection après plus de cinq ans d’absence, le défenseur central d’Aris Salonique, en Grèce, a démontré qu’il ne pouvait plus apporter grand-chose aux Lions. Il est en panne de vitesse. Il a été convoqué pour suppléer Ngadeu Ngadjui qui s’est montré très fébrile ces derniers temps, mais il s’est montré aussi défaillant.
Sur ces deux matchs, Nicolas Nkoulou qui est apparu en équipe fanion pour la première fois en 2008, face à l’Afrique du Sud, a montré qu’il a perdu en vivacité. Sa relance, qui fût longtemps un de ses points forts, est devenue approximative. L’essentiel des bonnes relances ont été effectuées par André Onana. Longtemps blessé à Watford, il manque de rythme. Il peine à remporter ses duels, obligeant Castelletto à aller toujours au charbon.
Quand il était titulaire à Torino, il a refusé de sortir de sa retraite internationale, maintenant qu’il est remplaçant dans le modeste championnat grec (seulement 19 minutes dans les jambes) il a accepté, à la surprise générale, de revenir sur sa décision.
Quant à Moumi Ngamaleu, excentré sur le côté gauche, où évolue habituellement Toko Ekambi, absent sur blessure, il s’est limité aux tâches défensives. Techniquement limité, il n’a jamais pu déborder son vis-à-vis en deux matchs. Il a incontestablement perdu des points lors de ce stage.
Que dire de Georges Mandjeck qui a également été convoqué «pour apporter son expérience». Le milieu défensif camerounais qui n’a pas su saisir sa chance chez les Lions, est un joueur usé. Il était en retard sur presque tous les ballons face à l’Ouzbékistan.
Après avoir évolué dans divers clubs, (FC Metz, Waasland Beveren), il a retrouvé une place de titulaire au Nea Salamis Famagouste, une modeste équipe du championnat chypriote.
De leur côté, les pistons face à l’Ouzbékistan Nouhou Tolo et Fai Collins ne se sont pas vraiment démarqués non plus. Si Fai Collins s’est montré plus entreprenant face à Corée du Sud, comme latéral droit, son pendant à gauche a eu beaucoup de déchets techniques dans son jeu. La venue des Franco-camerounais Brandon Soppy, qui est très performant à l’Atalanta Bergame, et Sacha Boey, de Galatasaray, ne serait pas superflue dans cette équipe.
On pourrait également ajouter à cette liste Vincent Aboubakar. Le Capitaine, pas souvent servi dans les meilleures conditions, semble sur le déclin physiquement. Il est de moins en moins inspiré aux avant postes.
Enfin, il y a un homme dont tout le monde parle et qui a été au cœur des débats durant cette fenêtre Fifa, c’est le manager-sélectionneur Rigobert Song, qui peine à imprimer un style de jeu conquérant aux Lions. Ceci bien qu’il y ait eu un léger mieux en termes de possession de balle face à la Corée du Sud. Après un schéma de jeu en 3-4-3, expérimental, face à l’Ouzbékistan, le patron technique des Lions est revenu à des meilleurs sentiments en choisissant un système en 4-4-2, plus conforme au profil de ses joueurs devant le Corée du Sud, mais le constat est resté le même : le jeu du Cameroun manque d’automatisme, de créativité, de solidité défensive (trois buts encaissés) et surtout d’efficacité offensive (seulement trois tirs cadrés). Vaste chantier en perspective à une cinquantaine de jours du début du Mondial « Qatar 2022 »
