En juin dernier, Samuel Eto’o avait défrayé la chronique après le match des éliminatoires de la CAN 2023 entre le Burundi et le Cameroun. Le président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) s’était permis de sermonner les joueurs après une prestation insipide malgré la victoire (0-1). Il avait notamment remis en question le sérieux et l’investissement des Lions ce jour là. Un discours qui n’avait pas été du goût de tout le monde, beaucoup lui reprochant son omniprésence dans la tanière et estimant qu’il marchait sur les platebandes du sélectionneur Rigobert Song. Interrogé par ITV Sénégal, l’ancien capitaine de l’équipe nationale est revenu sur cette épisode « Ces débats ne se posent que parfois dans notre continent, l’Afrique. C’est dommage. Vous savez, je suis président. Je me suis battu pour que Rigobert Song soit mon sélectionneur. Il me rend compte et moi je rends compte à mon Ministre. Ce n’est pas le sens inverse. Donc, je suis pleinement dans mon droit, si quelque chose ne fonctionne pas dans mon vestiaire, d’intervenir. C’est ça le rôle du président. Mon rôle n’est pas seulement de venir et dire que tout est beau. Je défends mes joueurs. Je vais les défendre jusqu’à ma dernière goutte de sang mais il est aussi de mon devoir de dire (les choses, ndlr) à ces joueurs. Il y a quelque chose qui déborde parfois, c’est la passion. Nous ne nous contrôlons pas quand il s’agit de passion. Je souhaite anticiper tous ces aspects parce que j’ai vécu certaines situations qui n’étaient pas celles que j’avais voulu vivre quand j‘étais joueur […] Nous n’avions pas anticipé que les attentes étaient tellement élevées et nous n’avons pas répondu présent. Et fort de cette expérience, j’estime, en tant que président, que je suis dans mes droits. Si j’estime qu’un joueur ne fait pas son job, je porterai mon costume de président. La FECAFOOT, son comité exécutif et moi-même prendrons les décisions qui s’imposent sans toutefois que ça nous dérange. »
