Exclu du comité exécutif de la Fédération Camerounaise de Football au cours de son assemblée générale du 26 août 2022 à Douala, Guibaï Gatama avait promis entreprendre des démarches auprès du Tribunal Arbitral du Sport afin de destituer Samuel Eto’o, l’actuel patron de l’instance faîtière, qu’il qualifie de président illégal après sa condamnation en Espagne. C’est chose faite.
C’est dans ce sillage que l’ancien délégué de l’Extrême Nord était présent à Lausanne, au siège du TAS en compagnie du Dr Faustin Domkeu, afin de suivre la procédure en cours. Le Ligue de Football Professionnel du Cameroun, requérant dans ce dossier, était donc représenté par son premier vice président (Faustin Domkeu, ndlr) lors de cette audience du 07 juin dernier. Ce mercredi, elle a donc tenu à rassurer l’opinion publique sur l’évolution du dossier et a appelé au calme et à la sérénité : « Le président de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun tient à rassurer les membres, les acteurs et les partenaires de ce que tout a été mis en œuvre pour préserver et défendre les intérêts et l’image de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun et rétablir la légalité. Confiant que le droit sera dit, le président de la Ligue invite les membres et l’ensemble des acteurs du football professionnel au calme et à la sérénité dans l’attente d’une reprise certaine de leurs activités » a écrit le Général Pierre Semengue, président de ladite Ligue. Samuel Eto’o, serait-il assez puissant pour résister à cette nouvelle alliance ? Lui, dont le mandat est perturbé par de nombreuses guerres intestines.
Pour rappel, la LFPC avait été dissoute par la nouvelle équipe en charge de la gestion du football camerounais il y a quelques mois déjà, et ses locaux du côté du quartier Fouda à Yaoundé ont été mis en location. Elle a été remplacé par le CTFP qui est en charge de l’organisation des Championnats nationaux depuis deux ans déjà. En outre, avec la résurrection de LFPC, la création d’une nouvelle association des présidents de clubs et les différentes démissions au seins de l’instance faîtière, il sera très difficile de penser que l’avenir du football camerounais ne se jouera pas dans les tribunaux.