Entre le Coq Sportif et la FECAFOOT, plus rien ne va. Depuis que l’instance faîtière a décidé de mettre un terme à son partenariat avec l’équipementier français en juillet dernier de façon unilatérale, les deux parties se regardent chien de faïence. Depuis, la FECAFOOT a signé avec One All Sport et entend bien aller au Mondial avec son nouveau sponsor. Yannick Noah, actionnaire et conseiller du Coq, a longtemps été pointé du doigt comme celui qui mettrait la pression à la Fédération pour voir les termes du contrat respectés jusqu’à son terme, autrement dit en décembre 2023. Interrogé par Éric Christian Nya, il répond sans détour : « Il se dit beaucoup de choses sur les réseaux sociaux. Je suis au Coq Sportif depuis que j’ai 19 ans. J’ai un contrat à vie. Ça n’existe pas. Pas parce que je joue mais parce que je suis conseiller. Je maîtrise les athlètes. Je les connais […] J’ai mon fils qui a signé des contrats en tant que basketteur. Je le sais puisque je dois conseiller mon enfant. Si je signe un contrat avec vous et je dis « je vous donne tant », vous prenez. Si c’est deux ans, vous jouez deux ans. C’est un contrat. Il y a trois ans, la question s’est posée. Le Cameroun n’a pas de sponsor parce que l’équipementier présent ne veut plus. Je dis « on prend le Cameroun ». On sponsorise, on donne les équipements. On aide l’équipe. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour le Coq Sportif vienne au Cameroun. Où le problème ? C’est mon côté patriote. On donne de l’argent à l’équipe nationale. Quand je vois ce qui se passe, je suis troublé. Je ne vais pas m’excuser de ça. Il se trouve qu’il y a un contrat. Dans un contrat, il y a un volet juridique. On parle de l’image de notre pays. Dans quelques mois, le monde nous regarde. Avant Cameroun – Bresil, les gens parleront de quoi ? La vérité sort toujours. Je ne ferai jamais rien contre mon petit frère (Samuel Eto’o, ndlr), encore moins contre l’équipe nationale ou le Cameroun. Où est mon intérêt ? Ce qui m’a poussé à faire ça est l’envie d’aider le pays. »
