En vacances après une saison aboutie couronnée d’un titre de champion d’Italie avec Napoli, Zambo Anguissa a accordé une longue interview à The Athletic. C’était l’occasion pour le milieu de terrain international camerounais de faire le bilan de la saison écoulée et revenir sur les points marquants du sacre historique avec les Partenopei. Ci dessous, notre rédaction vous livre la quintessence de cet entretien dont les propos ont été relayé par Tuttonapoli.net :
Sur le Scudetto et ses retombées
Le Scudetto était incroyable. Les joueurs sont vus comme des dieux. Ils sont tous fous de nous. Les supporters nous donnent tellement d’amour même si parfois, ce n’est pas facile parce qu’on ne peut même plus sortir. Le scudetto était le premier trophée que j’ai gagné mais j’étais plus content pour les fans qui l’attendaient depuis 33 ans. Nous étions déjà très proches de le gagner l’an dernier et c’était frustrant mais, nous avons appris de nos erreurs et nous sommes restés concentrer jusqu’au bout. La saison a été incroyable.
Sur son arrivée à Napoli
Je voulais aller à Naples et je voulais prouver que je suis un grand joueur. J’ai rencontré Spalletti et après deux jours il m’a demandé de jouer. J’étais prêt et j’ai joué un match fantastique contre la Juventus et tout le monde m’a félicité. À Fulham, j’ai bien joué mais il y avait toujours un peu de scepticisme mais à Naples, ils ont compris que je pouvais faire partie d’une grande équipe.
Sur son rôle dans l’équipe :
Aujourd’hui, je suis complet parce qu’il faut tout faire dans l’entrejeu. Courir, défendre, attaquer, avoir de l’endurance, marquer des buts, assister. Avant je marquais plus puis, j’ai arrêté de le faire parce que j’étais défensif. J’essayais de gérer l’équilibre. Mais je dois ma croissance à Spalletti
Sa relation avec Spalletti
J’aime l’homme d’abord et ensuite l’entraîneur. Il m’a toujours soutenu parfois il criait trop (rires, ndlr) mais il l’a fait parce qu’il savait que je pouvais donner plus. Il me demandait comment allait ma famille, ce que je faisais pendant mon jour de congé, il sait qu’il peut y avoir des problèmes. Il te pousse si ça ne va pas, il te motive, il se met à ta place. Quand il parle, il donne des frissons avec ses discours de motivation. Il m’a aussi offert une montre. Avec un coach comme ça, on ne peut que s’améliorer.
Sur l’état d’esprit de l’équipe
Nous étions parfaits. Je peux parler des jeunes Kvara ou Kim, très forts mais humbles. On a tous joué pour les autres. On voulait tous les gagner, on n’a jamais lâché malgré le +15 sur le deuxième. Le rêve était possible et nous ne voulions pas le perdre.
Sur sa relation avec Kvaratskhélia
Je lui ai dit qu’avec lui la Géorgie peut devenir un grand pays. Je lui ai donné l’exemple de Lewandowski qui joue pour la Pologne : « N’aie pas peur de t’exprimer, joue au football » lui ai-je dit un jour. Il m’a confié que depuis ce jour sa saison a changé. Je ne l’aime pas seulement en tant que joueur, il demande toujours des conseils, il travaille, il a soif de victoire, il est impressionnant. Quand tu joues, tu veux juste lui donner le ballon parce que ce qu’il fait est incroyable. Quelqu’un pourrait s’énerver, mais il ne le fait pas. Il travaille toujours et demande beaucoup de conseils. Il veut savoir quoi faire.
Sur Victor Osimhen
Il avait prédit le Scudetto en début de saison, donc je suis content qu’il ait marqué tous ces buts. Il m’a dit :
« Crois-moi, je ferai de mon mieux pour gagner le Scudetto » Il avait raison. C’est un grand ami.
Sur l’élimination en Ligue des Champions
Nous n’avons pas eu de chance mais nous n’avions jamais atteint les quarts de finale de toute façon. La saison, avec le Scudetto, reste un record.
Zambo Anguissa, par le biais de cet interview, montre qu’il a eu une très belle saison avec le Napoli parsemée d’émotions fortes et particulièrement spéciales. Rendez-vous la saison prochaine pour une nouvelle aventure sous la conduite d’un homme qu’il connait déjà en occurrence Rudi Garcia.