Grâce à des buts de Toko Ekambi (29e) et Aboubakar (70e), le Cameroun a éliminé les Comores (2-1), qui ont réduit le score sur un coup franc d’anthologie de M’Changama (81e) et ont évolué à dix à partir de la 7e minute (expulsion d’Abdou). Mais le match a, surtout, était marqué par le décès de plusieurs supporters suite à des bousculades à l’entrée de l’enceinte du stade.
Très Vive émotion au stade d’Olembe ce lundi 24 janvier 2022. C’est un huitième de finale qui restera dans les annales du football africain. A la fin, au vu du nombre de morts (8) suite à des bousculades à l’entrée du stade d’Olembe, peu avant le début du match, la qualification des Lions indomptables pour les quarts de finale a semblé anecdotique.
On s’en souviendra surtout du parcours admirable des Comores, petits poucets de cette compétition qu’ils disputaient pour la première fois la Can. Et on n’oubliera pas ce 24 janvier pour les conditions dans lesquelles le novice a dû disputer ce match face au Cameroun.
Les Comoriens ont cru un temps pouvoir compter sur Ali Ahamada après le test négatif au Covid-19 passé dans la matinée, alors que Ben Boina est blessé et Mayadh Ousseini est toujours positif. Mais le gardien n’a pu être aligné en vertu du règlement de la Confédération africaine de football (CAF), selon lequel Ahamada devait respecter cinq jours de confinement. Les Coelacanthes n’ont donc eu d’autre choix que d’envoyer Chaker Alhadur, habituel défenseur, dans la cage. Le joueur de l’AC Ajaccio est ainsi apparu sur le terrain pour la première fois dans cette Can.
Déjà très diminués par le Covid-19, les Comoriens ont subi un énorme coup dur supplémentaire quand leur capitaine, Nadjim Abdou, a été expulsé à la 7e minute pour une grosse faute sur Moumi Ngamaleu. L’adjoint au sélectionneur, Younes Zerdouk (en l’absence d’Amir Abdou, testé positif), a eu beau protester, l’arbitre éthiopien Bamlaku Tessema Weyesa a maintenu sa décision prise avec l’aide de la VAR.
Le Cameroun sera face à la Gambie en quart
Dans une telle configuration, la tâche déjà difficile est devenue encore plus compliquée contre un adversaire en confiance et soutenu par son public. Et pourtant, les Comores ont fait face, à dix contre onze, avec leurs armes. Les Coelacanthes ont résisté presque une demi-heure.
En effet, le gardien d’un soir sort une prestation aboutie avec des arrêts audacieux, courageux et digne d’un vrai dernier rempart. Il s’incline finalement sur un but de Karl Toko Ekambi, bien servi par Vincent Aboubakar. Ce dernier, meilleur buteur de la compétition, s’offre à la 70e un sixième but, grâce à un caviar entre les lignes de Martin Hongla.
Face à des Camerounais, parfois brouillons, les Comoriens ont joué leur chance jusqu’au bout et ont été récompensé par un coup franc magistral de Youssouf M’Changama. A plus de 30 mètres de distance et un peu excentré, le milieu de terrain a décoché une merveille de frappe qui s’est logée dans la lucarne d’André Onana (81e). N’eut été un portier camerounais des grands soirs, le sort du match aurait tourné à l’avantage des Comoriens.
La fin de rencontre, hachée, n’a pas vu les Coelacanthes réussir l’exploit d’arracher la prolongation. Le Cameroun poursuit son chemin tandis que les Comores quittent cette Can la tête haute, après avoir tout donné malgré la Covid-19. En quarts de finale, le 29 janvier au stade de Douala-Japoma, le Cameroun aura face à eux l’autre novice de la compétition, la Gambie, qui a elle éliminé la Guinée (1-0).