Occupation des infrastructures sportives : l’ONIES et la FECAFOOT s’accusent - Allez Les Lions
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Occupation des infrastructures sportives : l’ONIES et la FECAFOOT s’accusent

Alors que la polémique autour de l’utilisation et de la gestion des stades pour les championnats nationaux continuent d’enfler, Joseph Antoine Bell, le président de l’Office National des Infrastructures et Equipements Sportifs (ONIES), a apporté des éclaircissements sur ces questions dans l’émission Zone mixte où il était l’invité. Cependant, quelques jours après son passage dans l’émission modérée par Richard Naha, le Conseil Transitoire du Football Professionnel (CTFP), l’organe chargé de l’organisation des championnats, n’a pas tardé à réagir.

Crée en 2022, l’ONIES, a pour missions d’assurer l’entretien, la maintenance, l’exploitation, la sécurisation, le développement et la pérennisation des infrastructures et équipements sportifs, ainsi que des installations connexes spécifiques réalisées ou aménagées par l’État . Cette structure qui est placée sous la tutelle technique du ministère des Sports et de l’Éducation physique (Minsep) est depuis un moment déjà à couteaux tirés avec la Fédération Camerounaise de Football. Ces deux institutions qui devraient normalement agir en synergie afin de redonner au football camerounais sa valeur d’antan s’accusent via des médias et méthodes interposées sur l’indisponibilité des stades et la programmation des matchs sur des stades qui ne respectent pas le standing des compétitions. Le 17 octobre dernier, dans l’émission Zone Mixte animé par Richard Naha, Joseph Antoine Bell, le PCA de l’ONIES, a pointé du doigt la programmation spontanée des matchs de championnat comme étant l’une des causes de ces problèmes d’occupation de stades. Pour l’ancien portier des Lions indomptables, c’est l’une des raisons qui empêche l’ONIES de s’organiser afin de rendre les stades disponible : « Il arrive à notre fédération de dire jeudi qu’il y’a match samedi, de dire vendredi qu’il y a match samedi, sans préciser le lieu… Ailleurs, ça ne se passe pas comme ça et ce qu’on appelle programmation ce n’est pas de surprendre les gens un ou deux jours avant. Le calendrier d’un championnat doit être organisé bien avant et avec la collaboration de ceux qui gèrent les infrastructures. Pour une grande institution comme la FECAFOOT, qui a plusieurs championnats de façon répétitive, on ne peut pas considérer que les problèmes d’infrastructures soient secondaires. C’est un problème crucial. Lorsque vous annoncez le vendredi qu’il y a match samedi, vous croyez que les clubs peuvent espérer avoir une recette ? Le spectacle se programme. C’est un mépris pour les clubs » a t-il expliqué.

Quelques jours après cette sortie, le CTFP n’a pas tardé avant de réagir. L’organe dirigé par Faustin Mbida, a battu en brèche les déclarations de Joseph Antoine Bell renvoyant ainsi le tort à l’ONIES : « Le CTFP a régulièrement rendu public et communiqué une semaine en avance la programmation, le calendrier ainsi que le chronogramme de ses activités. Toutes les correspondances administratives précédentes avec décharges entre CTFP et l’ONIES l’attestent. Vous trouverez ci-jointes, les copies de ces correspondances qui étaient au grand jour la mauvaise foi avérée de l’ONIES. L’ONIES a d’ailleurs donné l’accord d’utilisation des stades au début du lancement de ce championnat sur la base de la programmation, du calendrier et du chronogramme préalablement reçus. Lonies ne peut donc pas convoquer l’idée d’une programmation dite unilatérale des matchs […] Par contre, la FECAFOOT et le CTFP sont les victimes d’une délocalisation subite et unilatérale des matchs préalablement programmés dans les stades pourtant validés par lonies. C’est l’object de la plainte des clubs qui porte justement sur la délocalisation des matchs par l’ONIES » peut-on lire dans le droit de réponse du conseil transitoire du football professionnel. Voici ce qui expliquerait donc la délocalisation des matchs de la 4e journée de MTN Elite One initialement prévus à Mbappe leppe au stade annexe de Japoma, au grand désarroi des supporters sortis en masse pour encourager leurs équipes.

Joseph Antoine a par la suite, fixé les conditions d’utilisation et d’occupation des infrastructures sportives :

« Si vous voulez qu’on vous ouvre le stade de Mfandena, il va falloir nettoyer 40 mille sièges, il va falloir nettoyer 120 toilettes et y mettre du papier toilettes et du savon. Il va falloir revenir nettoyer après le match. Si vous estimez que vous pouvez occuper ce stade, il faut payer… C’est chacun avec son niveau [de moyens, ndlr] qui doit savoir où il veut aller. Certains vous parlent de location des stades, mais vous ne louez rien du tout. L’argent que vous payez c’est pour l’entretien de l’infrastructure le temps que vous avez occupé… C’est le principe de l’utilisateur – payeur. C’est celui qui utilise les infrastructures qui paye le montant conséquent pour l’entretien et la maintenance de l’infrastructure… Si vous n’avez pas d’argent qui corresponde à l’entretien du stade Omnisports de Nfandena…» a t-il déclaré. Des déclarations qui expliqueraient donc pourquoi hier à la Réunification, le Stade principal était occupé pour une activité pas ouverte au public, tandis qu’un top match du championnat camerounais, en l’occurrence Dynamo de Douala contre Bamboutos de Mbouda, se disputait dans une enceinte de moins de 2000 places poussant ainsi certains férus de football, à investir un bâtiment en chantier en face du Stade, afin de regarder le match.

Il serait temps, pour le bien être de notre football et de nos footballeurs, et surtout pour la rentabilité et la pérennisation de nos infrastructures sportives, que ces deux institutions (FECAFOOT et Onies) travaillent en harmonie afin de redonner au football camerounais toutes ses lettres de noblesse.

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